Les propositions CFTC face à la crise (jeudi 12 février 2009)
La CFTC demande l’organisation d’un marathon social pour définir les réponses à la crise.
Reçue ce 10 février par les membres du Gouvernement en responsabilité sur cette question, La CFTC leur propose l’organisation d’un marathon social pour définir les réponses à apporter à la crise afin de répondre aux inquiétudes et aux attentes des salariés.
Ce marathon permettra de traiter au sein de groupes de travail les différents chantiers permettant une réponse globale à la crise, comprenant des mesures à effet immédiat et d’autres de plus long terme.
La forte mobilisation des salariés manifestée le 29 janvier contraint les partenaires sociaux et le Gouvernement à trouver les moyens de répondre à leurs justes inquiétudes.
Cette réponse doit comporter des mesures produisant un effet rapide dans la vie quotidienne.
Dans cet esprit, la CFTC réclame :
Le versement d’une somme de 300 euros aux familles, sous forme de prime d’urgence pour les familles non-imposables, ou de dégrèvement d’impôt pour celles qui sont redevables de la seule première tranche de l’impôt sur le revenu ;
l’ouverture de négociations dans la Fonction publique sur les salaires et l’emploi pour assurer un service public de qualité et accessible à tous ;
le remboursement par les banques des frais de gestion de compte au titre de l’année 2008 (sur la base du récapitulatif que les familles reçoivent ces jours-ci)
la nécessité pour une entreprise d’avoir conclu un accord salarial avant de percevoir toute aide publique ou avant de procéder au versement d’un dividende à ses actionnaires
un recours accru aux dispositifs de formation professionnelle.
La CFTC présente également d’autres mesures relatives au logement, à la santé…
Si ces mesures constituent une réponse rapide à la situation économique, une action plus durable sur les structures de notre économie est également nécessaire.
A cet égard, la CFTC propose par exemple :
une évolution de la répartition de la valeur ajoutée plus favorable aux salariés et à l’investissement
une place accrue des salariés dans la gouvernance des entreprises, de même que celle de l’Etat quand ce dernier intervient financièrement dans une entrepris
la mise à l’écart des paradis fiscaux qui suscitent concurrence déloyale et dérégulation nocive.
La CFTC attend de la rencontre du 18 février entre l’Etat et les partenaires sociaux une réponse concrète sur tous ces sujets. Seule une réelle prise en compte des attentes des salariés par les Pouvoirs publics (et les organisations patronales) permettra de rétablir la confiance nécessaire et de rendre sans objet la journée d’action prévue le 19 mars.
Jacques VOISIN, Président