Vous l’avez remarqué parce que vous le vivez au quotidien : nous sommes dans le tourbillon des diverses réformes qui modifient le paysage de Bercy.
De réorganisations en création de nouvelles directions, de déménagements immobiliers en annonces modifiant les ressources humaines, chacune et chacun est impacté.
Sans remettre en cause le droit de l’administration à se modifier en fonction de ses besoins, force est de constater que le dialogue social, nécessaire au devenir des agents n’est souvent qu’une apparence, quand il n’est pas quasiment oublié. L’affaire de l’INSEE est à cet égard éloquente, comme la situation de la DGCCRF.
La création de la DGCIS en a eu les apparences mais à marche forcée et sans réelle discussion ; que dire aussi des transferts de personnels au MEEDDAT ou encore de la création de la DGFIP, dont les personnels de centrale comme leurs cadres sont dans l’incertitude quant à leur avenir.
Alors que réclame la CFTC ? Que les réformes se fassent dans la concertation, sans les effets d’annonce dévastateurs et avec aussi l’honnêteté que devrait avoir l’administration de dire que ces réformes ont aussi un contenu budgétaire, celui du non remplacement d’une partie des fonctionnaires partant à la retraite.
Et oui, n’en déplaise, c’est souvent cela qui transpire du contenu même des réorganisations et non le juste droit de chacune et chacun à vivre mieux ses missions et ses fonctions.
Comment en effet réussir sans avoir le consentement du plus grand nombre ; l’adhésion de chaque agent à la réforme qui le concerne ?
De même qu’il ne suffit pas de crier ou de s’offusquer de tout à tout bout de champ, l’administration doit cesser de croire que les agents ne s’intéressent pas et n’analysent pas le contenu des réformes. Elle doit en effet comprendre que par l’intermédiaire seul de la concertation et de la négociation, elle peut réussir les enjeux qu’elle s’assigne ;
Car la réforme ne se fait pas sans les agents : elle se fait avec eux, pour eux, pour que le service dû s’améliore encore pour le bien être de toutes les parties.
C’est pour cela que la CFTC se bat et continuera de se battre.